5 bonnes raisons de se mettre au bio

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Manger bio, c’est mieux pour la santé. Et c’est ce que recommande le Programme national nutrition santé. Nos conseils pour se mettre au bio sans trop dépenser.

Les aliments bio gagnent, à l’évidence, du terrain : selon le dernier baromètre de l’Agence Bio, plus de 9 Français sur 10 en ont consommé en 2018 : 71 % au moins une fois par mois et 12 % tous les jours, avec leur santé pour principale motivation. La place du bio augmente aussi en restauration collective (les deux tiers des écoles, selfs d’entreprise… en ont servi en 2019), boostée par la loi EGalim (Loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire, et une alimentation saine, durable et accessible à tous) qui prévoit qu’au moins 10 % des mets proposés en 2022 soient bio.

Moins de pesticides

Le mode de production bio est encadré par un règlement européen, qui interdit les engrais et les pesticides chimiques. Les contrôles annuels effectués par la Dgccrf et l’Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments) confirment que la proportion de végétaux bio contenant des résidus de pesticides est plus faible : soit 13 % contre 47 % pour les produits issus de l’agriculture conventionnelle.

En pratique : si on le peut, on privilégie les légumes et les fruits bio. Sinon, on les lave avec soin et on les pèle systématiquement.

Peu d’additifs mais…

En bio, 50 additifs sont autorisés, contre 300 et plus dans les aliments courants ! Les exhausteurs de goût (type glutamate), colorants et arômes artificiels sont interdits. Toutefois, certains additifs admis posent souci (sels nitrités dans les charcuteries), comme d’autres indésirables présents dans les produits bio transformés (plats cuisinés, sauces, biscuits), type huile de tournesol ou sirop de glucose. Enfin, les yaourts et desserts lactés bio renferment parfois plus de sucre que leurs versions classiques.

En pratique : on lit les étiquettes ! Et bio ou non, on limite les produits transformés et on cuisine maison.

Un risque réduit de maladies

L’étude française NutriNetSanté observe un risque accru de cancers, de surpoids, de diabète et d’hypertension artérielle chez les non ou les faibles consommateurs d’aliments bio. Ces observations ne démontrent pas un lien de causalité, mais interroge évidemment les chercheurs. Certains pesticides, qualifiés de perturbateurs endocriniens, interagiraient avec nos hormones.

Davantage de bons nutriments

Les produits laitiers, viandes et volailles bio contiennent davantage d’oméga 3 essentiels. Les fruits, légumes et céréales apportent plus de polyphénols antioxydants, voire, parfois, plus de magnésium, de zinc ou de phosphore. En outre, les légumes feuilles (épinards, salades) ont une teneur plus élevée en vitamine C.

En pratique : manger 5 fruits ou légumes par jour, bio ou non, est LA priorité santé.

Un atout pour la planète

Privilégier le bio, c’est aussi mieux pour la santé de la planète. Car l’agriculture biologique préserve la biodiversité, améliore la fertilité des sols, limite la pollution de l’eau, et donc, le nombre de traitements pour la rendre potable. Elle émet également moins de gaz à effet de serre, mis en cause dans le réchauffement climatique. Autant d’éléments positifs que les consommateurs prennent de plus en plus en compte.

6 astuces petit budget

Parce que manger bio sans se ruiner, c’est possible.

  1. Réduisez les viandes et produits d’origine animale et compensez par du tofu, ou dérivés à base de soja, des légumes secs, céréales complètes. . . et des fruits et légumes bio, grâce aux économies faites sur la viande !
    2. Achetez en vrac la juste quantité : les fruits secs, les céréales, les graines, etc.
    3. Limitez-vous aux produits bio de base (farine, beurre, œufs. . .) et cuisinez ! Car les plats élaborés sont chers.
    4. Zappez les produits bio importés, type pomme du Pérou, dont l’empreinte carbone est désastreuse.
    5. Achetez en priorité des fruits et légumes bio
    6. Misez sur des produits de saison vendus en direct par les producteurs, souvent moins traités, même s’ils n’ont pas le label bio.

A savoir

Non bio, certains fruits et légumes reçoivent de multiples pesticides ! Un « cocktail » qui pose forcément question.. .
Voici les plus traités (Nombre de pesticides reçus) :
Pomme = 36
Pêche = 22
Pomme de terre, raisin = 19
Abricot, prune = 12
Banane, fraise (cultivée hors sol), tomate = 10
Cerise = 9

Source : ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.